Un fort vent d'est comme c'était le cas fin octobre peut nous amener quelques "oiseaux du Der". A l'est d'Amiens quelques vols ont été notés ainsi que dans l'Aisne ce qui est plus courant.

Ces 6 Grues cendrées ont été photographiées le 26 octobre au Hourdel par Michel GOIN.

Un simple jardin peut être un véritable refuge pour les oiseaux. Des haies d’espèces locales, une mare, des arbres fruitiers, une prairie fleurie, et vous êtes sûr de découvrir de nombreuses espèces tout au long de l’année. Cela ne vous empêche nullement d’avoir un potager ou un coin de pelouse pour que les enfants puissent jouer au foot !

Des espèces insolites peuvent être au rendez-vous, ainsi le mercredi 22 août dans un jardin de 1000 mètres carrés une Rousserolle verderolle et deux Fauvettes grisettes sont baguées. Nul doute qu’elles étaient avec une masse de graisse importante sous la gorge. Un fossé humide et des touffes d’eupatoires avaient sûrement attirés ces migrateurs nocturnes. L’année dernière à la même date un Phragmite des joncs y avait été bagué.

Profitez de cette rubrique « questions » pour nous envoyer des photos d’espèces que vous avez croisé vous aussi dans votre jardin au fil des saisons.

Texte: Philippe Carruette (Ornithologue/Responsable Pédagogique)

Cet hiver 2011-2012 a été marqué par un hivernage important de Hiboux des marais. Michel GOIN a photographié notamment un individu au regard troublant... il raconte.

"J'ai eu l'occasion d'observer, admirer et photographier cet oiseau à plusieurs reprises à bord d'un véhicule, ce qui me permettait une approche sans effrayer les hiboux, à proximité d'un dortoir, en fin d'après-midi.

En regardant les clichés, j'ai été étonné de constater à 2 reprises une asymétrie pupillaire.

La première observation pourrait s'expliquer par un simple réflexe photomoteur (contraction de la pupille sous l'effet de la lumière), l'oeil gauche de l'oiseau étant plus à l'ombre :

Photo recadrée - Michel GOIN

La seconde observation est plus surprenante car l'exposition de la face de l'oiseau semble uniforme :

-On pourrait incriminer l'autofocus de l'appareil photo, l'oeil des rapaces étant sensible au rayonnement infrarouge (IR) mais il s'agit à priori d'un boîtier avec autofocus passif n'utilisant pas l'IR.

-On pourrait évoquer une anisocorie (asymétrie pupillaire physiologique ou pathologique) mais sur d'autres clichés l'oiseau a des pupilles parfaitement symétriques.

-Une autre explication serait la constriction pupillaire qui accompagne l'accommodation à la vision de près, le prise de vue ayant été faite à quelques mètres de l'oiseau, qui a peut-être été surpris par le bruit du déclenchement de l'appareil photo. Hors dans un article ornitho publié sur internet, il est notifié d'après une étude scientifique que les hiboux ne peuvent pas accommoder indépendamment les 2 yeux contrairement aux faucons, différence rapportée au mode de prédation : Les hiboux chassent essentiellement à l'ouïe et n'ont pas besoin de voir de près, contrairement aux faucons qui capturent de grosses proies qu'ils déchiquètent.

Il ne s'agit bien sûr que d'une simple observation sur le terrain mais quelle interprétation peut-on proposer ?"

Dans cet article, aucune mention n'est faite sur l'espèce de hibou. Nous supposons un nocturne de type grand-duc (souvent utilisé en fauconnerie) ? Ce qui nous donnerait la possibilité de suggérer que le Hibou des marais ait cette même capacité que les rapaces diurnes. Ça ne serait qu'une supposition mais qui pourrait être confortée par le fait qu'il se nourrisse souvent en pleine journée.

Ce qui est sûr, c'est qu'à force de regarder la photo, on en perd son équilibre !